rangé

L’appart est grand propre, chaque matin après le devoir conjugal madame enfourche balai et panosse (un plaisir de parler neuchâtelois.) Les habits à peine portés finissent dans une écuelle pleine de savon faut se dépêcher bientôt plus d’eau. Trop tard pour ma douche elle est déjà maquillée et ses cheveux sentent bon le shampoing j’entre en scène une cigarette au bec et une tête d’impuissant. Je sais, j’y vais, acheter les crêpes aux œufs pour le petit déjeuner.

En bas de l’immeuble je croise d’autres mâles, eux ont déjà eu leur petit-déjeuner et devoir conjugal accompli s’en vont travailler, les gamins dans leurs survêtements sportifs sont sur le chemin de l’école. La vendeuse de crêpes me demande combien et je lui montre deux doigts, nos enfants sont dans d’autres provinces. Je remonte vite chez moi. Canapé un peu de télé ou de la musique. Nous croquons calmement parlons de ci et de ça. J’ai des classes donc je bois de l’eau. Elle c’est toujours eau et c’est à moi de m’assurer que son verre soit plein d’eau fraîchement bouillie. Un bisou et puis…boulot.
Je rentre à midi tout est propre ne manque que la femme, elle a aussi sa vie ! Je me réchauffe quelque chose, salis un peu l’appart et retourne travailler, le soir je suis seul aussi, j’écris pour mon blog, elle ne rentre qu’à minuit. J’aime quand elle rentre je déteste l’attendre. Elle arrive enfin et je ne me suis pas endormi. Un peu de télé comment était ta journée dans deux jours notre fille revient habiter avec nous, moi mes classes combien d’argent oui je me suis lavé les dents bois un peu moins tu veux un peu d’eau chaude non le soir elle ne boit pas d’eau chaude elle n’aime pas se lever pour aller aux toilettes. Les fenêtres des voisins s éteignent nous sommes les derniers à nous mettre au chaud sous les couettes de coton confectionnées par sa maman.