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9 novembre 2006

grain de sable

N’est pas grain de sable le premier venu, les jeunes rebelles des banlieues, par exemple, ne font que rentrer dans le moule prévu pour eux et ramènent ainsi des voix aux défendeurs de l’état policier. Le grain de sable ne brûle pas de bus, c’est tout juste s’il émet un avis.
Le faux chômeur est un vrai grain de sable, invisible mais étiqueté, il enraye les statistiques mais de fait ne peut pas prétendre avoir une dimension active.

Le voyageur au long cours, quand il ne devient pas une pancarte publicitaire, est un grain de sable dans la mesure qu’il profite activement du système mais dépense son argent ailleurs, où bon lui plaît. En vivant loin de ses racines, il incite à rêver, à se demander s’il est juste de vivre pour le travail et de probables avancements permettant l’achat d’une nouvelle voiture. Il met en cause la logique de la réussite personnelle garante de celle de la société et inversement. Benjamin_Probanza_Sand_Dreams
L’objecteur de conscience, grain de sable, met en doute l’union nationale et sa morale tribale qui venge le sang par le sang.
Le célibataire avec ou sans enfant, avec ou sans partenaire, pour peu qu’il ne soit pas marié fait grincer la mécanique de l’état civile. Son amour serait-il si grand qu’il ne rentre pas dans les registres publics ? Comment ce fait-il qu’il y ait si grand amour et ce goût de liberté ?   
Le retraité qui s’est acheté une maison en Espagne peut bronzer tranquille. A l’inverse du voyageur il est le symbole d’une vie active bien remplie au service de la société. Il a mérité son repos et s’il ne montre pas trop son bide et ses rides au pays qui s’en plaindra ?
Le pays est devenu une erre économique belle comme une couverture de magazine. Nous y enterrions les acteurs usés sous une pierre disant « le travail fut sa vie, » qu’ils aillent bronzer ailleurs s’ils ne savent mourir avant la retraite !
L’économiste qui devient paysan rentier, plus fort que le voyageur puisqu’il reste au pays, c’est lui le vrai grain de sable.
L’écrivain, l’artiste peut être polémique, critique mais fait plutôt tas de sable difficilement inoculable dans la machine qui en a vu d’autres. Quoiqu’il dise, il fait plus décoration dont peut se parer le pays que réel acteur à l’intérieur du système. Imaginez une œuvre conceptuelle, un tas de sable devant un musée !

Le grain de sable n’a pas forcément de couleur politique, même pas anarchique. Son action, sa vie n’est pas délibérément destructive envers le machine - sinon elle saurait se défendre. Le grain de sable est égoïste et solitaire et ne fait pas de prosélytisme. Il doit préférer peu d’ami que beaucoup d’emmerdeurs. Il n’est ni pour ni contre. Il a librement décidé de sa vie, indépendamment des idéaux croyances mythes habitudes de son environnement. Il ne se dresse pas contre, il suit simplement ses ambitions indépendamment de ce que l’ « on » attend de lui.
A quoi bon enrayer la machine ? Cela ne regarde pas le grain de sable, il s’en fout. Il a juste trouvé son moyen de vivre dans la machine sans subir son rythme.
Vous avez raison : si tous les hommes capables de discernement s’en allaient traire les vaches où irait le pays ? Ne vous en faites pas, il y a encore bien assez de nouvelles voitures qui rutilent dans les vitrines.


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Commentaires
T
Yvan, arrêtons là , notre histoire qui a fini en masquarade et entreprends les démarches du divorce. Lisa.
T
Yvan, arrêtons là , notre histoire qui a fini en masquarade et entreprends les démarches du divorce. Lisa.
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